dimanche 3 février 2008

Mon curé chez les Taï

Le très officiel site du Tahoera'a affiche encore ce dimanche en page d'acceuil:

Les résultats des dernières élections classent incontestablement le Tahoera'a Huiraatira comme la première force politique en Polynésie française.

cliquer sur l'image pour la voir en grand

Incontestablement, c'est effectivement le mot qui vient tout de suite à l'esprit...

Faut-il qu'ils soient trop occuper à effacer toutes les traces de leur pacs avec l'UPLD pour qu'ils aient oublié de remettre les pendules à l'heure sur leur site.

Un peu plus loin, ils prennent en exemple le blog atauiroa.org, qui vient de pondre un mea sur GTS.

Il faut savoir que le lendemain du premier tour, cet illustre blog pro Oscar & tavini & UPLD a naturellement expliqué que si le score était celui qu'on connait, c'était forcément la faute à ...l'Etat, à la presse, RFO etc.. aux faranis et aux tinitos, et surement pas parce que le peuple était fiu des conneries d'Oscar ma.

A noter au passage l'expression " les Tai et les tinto ", qui revient plusieurs fois.

Tinto pour les chinois, et tai pour les farani.

Extraits (commentaire 24 et plus):

#24 - Le mardi 29 janvier 2008 à 03:07, par petites gens

@tiare tahiti.

affines ton analyse, il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a que des tai et tinito. Il s'agit d'être conscient que le noyau le plus important si tu veux est constitué par le vote de ces 2 communautés.

Un peu plus loin:

#26 - Le mardi 29 janvier 2008 à 03:40, par matira

@petites gens
les turpitudes de titjean viennent des communautés non mao'his. Il lui faut diviser les polynésiens pour mieux régner, exactement comme Estrosi. L'indépendance c'est uniquement celle des maohis. Pas pour les "tai" et les "tinito".

Hélàs, trois fois hélas, j'ai bien peur qu'il n'y ait ici aucune allusion au superbe pays d'Asie célèbre pour ses massages. La réalité est plus cruelle: il s'agit de l'abréviation de Taioro*.

Nos jeunes démocrates usent donc de ce charmant qualificatif pour nous décrire, nous, sinistres popaa's qui ne voulont tout simplement pas que Tahiti Nui finisse un jour prochain par ressembler comme deux gouttes de kava au Vanuatu.

Mais surtout qu'on ne les traite pas de racistes. Surtout pas. Honte à nous!

Les racistes, c'est forcément les tai...

Merci à tous ces jeunes gens pour cette brillante démonstration par l'absurde.

On notera aussi que les Chinois, relativement épargnés jusque là, commencent eux aussi à en prendre pour leur grade.

Tout de même, au Tahoera'a, ils devraient vérifier un peu plus leurs fréquentations, ou bien on va finir par plus pouvoir vraiment faire la différence entre ces deux partis.

Mais surtout, qu'on ne dise pas qu'ils se rapprochent de l'UPLD. Oh ça non alors...

* taioro: insulte assez balaise. En gros, elle s'adresse aux hommes non circoncis qui ne se laveraient pas suffisamment le zizi. D'où, une non évacuation de peau morte au niveau du gland.

A noter que même les faranis circoncis sont quand même traités de tai !
il faut dire qu'on ne va peut être pas en sortir la preuve à chaque fois...


"Blowing up Paradise": prix spécial du jury

Fini le FIFO, qui a décerné le Grand prix du jury à :" Horo'a", (le don), un vibrant portrait de la troupe de danse tahitienne Te Maeva, de Coco Hotahota, et un hommage à la chorégraphe Pauline Dexter, grande figure de la danse tahitienne - décédée récemment.

Le jury a également décerné trois prix spéciaux:

-"Sacred Ground", de Kim Navromatis La profanation et la destruction dans une région isolée du Sud de l'Australie. Le film évoque la destruction et de la profanation des derniers vestiges d'un héritage millénaire pour la construction d'une marina résidentielle.

-"Blowing up Paradise", de Ben Lewis, a également été récompensé. Cette production évoque les quatre décennies qui ont transformé la Polynésie française du fait des essais nucléaires de la France à Moruroa (archipel des Tuamotu).

-"My Brother Vinnie", de l'Australien Steven McGregor, raconte l'histoire de deux frères inséparables. Le cadet, qui a réussi à s'imposer dans l'industrie du film comme acteur à succès, n'oublie pas ses responsabilités envers son frère handicapé mental.

Le Prix RFO
Le Prix de RFO "spécial 25 ans de RFO Polynésie" a quant à lui été attribué à " Lifting of the Makutu ", un émouvant portrait de femmes confrontées à la curieuse maladie génétique dont sont affectés leurs nouveaux-nés. Dans la communauté des Maoris du Nord de la Nouvelle-Zélande, cette tragédie qui se répétait à plusieurs générations d'intervalle, était considérée comme une malédiction pesant sur la famille.

Prix du Public
Le Prix du public, enfin, a été attribué à un film de French Connection Films & France 5, réalisé par Eric Ellena: "Les derniers traqueurs australiens". Ce documentaire, qui relate l'histoire des derniers traqueurs aborigènes, est aussi une interogation. Cet art de la traque, fruit d'une civilisation vieille de quarante mille ans va-t-il se perpétuer? .

Conclusion: ça aurait pu être pire...

Espérons quand même que le 2e prix spécial ne sera pas diffusé la veille ou l'avant veille de l'élection, ou si c'est le cas, que les polynésiens ne feront pas d'amalgame.

En effet, c'est de l'avenir politique, économique et social du pays dont il est question à cette élection, pas du procès contre l'Etat français.

Encore une semaine et on connaîtra enfin la composition de la nouvelle Assemblée de Polynésie Française, laquelle élira notre Président.