mercredi 12 novembre 2008

Vendez le Globe

Si un richissime extra-terrestre proposait un jour de racheter la Terre entière pour lui et sa petite famille, certains hommes d'affaires ou certaines multinationales seraient tout disposés à lui vendre, du moment qu'ils puissent toucher leur méga pactole.

C'est un peu ce que l'on peut constater avec cet article consacré aux agriculteurs en Inde, ruinés par la firme Américaine Monsanto.

Après s'être endettés pour acheter les graines (stériles), modifiées génétiquement pour soi disant consommer moins d'eau et de pesticides, et après deux années d'intense sécheresse, ces agriculteurs sont ruinés, doivent quand même acheter d'autres graines, mais finissent en fait par être expulsés de chez eux pour venir gonfler les rangs des innombrables mendiants de ce gigantesque pays.

Beaucoup en viennent au suicide.

Environ 125 000 d'entre eux ont en effet bu du pesticide (genre Paraquat, sinistrement connu au fenua pour faire des ravages sanglants chez les suicidaires) pour en finir avec ce cauchemard.

Début de l'article ici.

Shankara Mandaukar, un cultivateur indien qui a choisi de mettre fin à ses jours, incapable de rembourser les dettes qu’il avait souscrites pour acheter des semences OGM. Certains estiment à 125 000 le nombre de paysans indiens qui auraient choisis eux aussi de mettre fin à leurs jours. Récolte après récolte, en raison des aléas climatiques mais également du rendement inférieur à ce que promettaient les vendeurs de semences, le fardeau de la dette accumulée a acculé ces hommes au désespoir.

Lorsque le Prince Charles a affirmé que des milliers de paysans indiens se suicidaient après avoir utilisé des OGM, il lui fut reproché de jouer sur la peur. En fait, comme le montre cette enquête, c’est encore pire que ce que l’on craignait.

Daily Mail, 3 novembre 2008

Les enfants étaient inconsolables. Prostrés dans le silence, sous le choc, et luttant pour retenir leurs larmes, ils se blottissaient contre leur mère, tandis que les amis et voisins préparaient le corps de leur père pour la crémation sur le bûcher embrasé, situé sur le sol craquelé et nu des champ derrière leur maison.

Tandis que les flammes consumaient le cadavre, l’avenir qui attend Gajanan, 12 ans et Kalpana, 14 ans est très sombre. Alors que Shankara Mandaukar avait espéré que son fils et sa fille auraient une vie meilleure grâce au boom économique que connaît l’Inde, ce qui les attend, c’est un travail d’esclave pour quelques centimes par jours. Désormais sans terre et sans toit, ils feront partie des plus pauvres, parmi les pauvres.

Shankara était un paysan respecté, un bon mari et un bon père, mais il s’est suicidé. Moins de 48 heures auparavant, et confronté à la perte de ses terres pour cause de dettes, il a bu un pesticide chimique.

Dans l’incapacité de payer l’équivalent de deux années de revenus, il était désespéré et ne voyait plus aucune issue

Sur le sol, on pouvait encore voir les traces qu’il avait laissées lorsqu’il se tordait, agonisant. D’autres paysans avaient regardé - sachant par expérience que toute intervention serait vaine - plié en deux sur le sol, hurlant de douleurs et vomissant.

Gémissant, il avait rampé jusque sur un banc devant sa petite maison située à 180 km de Nagpur en Inde Centrale. Une heure plus tard, tout son cessa et sa respiration s’est arrêtée. A 5 heures, ce dimanche la vie de Shandakar Mandaukar avait cessé.

Alors que les voisins se rassemblaient pour prier devant la maison familiale, Nirmanan Mandaukar, 50 ans, leur raconta comment elle était revenue précipitamment des champs pour trouver son mari mort. « C’était un mari aimant et attentionné » dit elle en pleurant. « Mais il n’en pouvait plus. L’angoisse psychologique était trop forte. Nous avons tout perdu. »

Voir l'article en intégralité en cliquant ici.

Au fenua, on en est pas encore là, même si à l'initiative de l'ex Président Oscar Temaru, certains ont été incités à planter planter planter.

Avec tout plein d'engrais et de pesticides comme d'habitude.

Peu bavard ces derniers temps, Oscar s'est tout de même exprimé au moment de la victoire de
Barack Obama aux USA.

Voici un extrait de son discours:

"... nous caressons l'espoir de nous débarrasser définitivement du néocolonialisme français...."

Tiens, je croyais que depuis son pacs avec Gaston Flosse il ne devait plus tenir ce genre de discours....

Bon c'est pas grave, ce qui compte c'est qu'il est convaincu d'avoir raison et qu'il se bat pour ça, lui qui veut que l'Etat se barre mais qui hurle à chaque fois qu'il commence vraiment à le faire.

Certes, le coup du noni, qui devait être une source de revenus aussi importante que le tourisme ou la perle, s'avéra être un échec. Mais ça peut arriver à tout le monde de se tromper.

Et peut être que c'est quand même lui qui a raison dans toute cette histoire. C'est peut être un visionnaire en face de miasmes d'ignares mal tropicalisés auxquels je veux bien qu'on m'associe.

Visionnaire ? Clairvoyant ?... peut être pas tant que ça quand même, si l'on se donne la peine de lire la page 35 de Tahiti Pacifique de novembre 2008.

On peut en effet y lire que le Président Temaru s'était en 2005, et entre deux parties de golf à l'autre bout du Pacifique, laissé approché par un "investisseur" pour construire à Huahine un superbe hotel avec golf: le "Huahine Beach Resort".


On apprend en fait qu'en guise d'investisseur il s'agissait d'un escroc international: "James Anderson", et que tout le projet, pourtant venté dans tout le Pacifique à l'époque, n'était qu'une vaste tentative d'escroquerie montée par ce Canado-Américain, une de plus à son actif.

On imagine les dégâts économiques qu'auraient pu induire pour le fenua un tel projet si Oscar avait continué son mandat.

Lire l'article en page 35 sur le Tahiti Pacifique.

Si d'aventures vous allez voir ce que Google raconte sur ce James Anderson, achetez un bon antivirus d'abord....

Une mise en garde de Google qui indique que ce site est dangereux pour votre ordinateur. Rien que ça.