vendredi 2 février 2007

Ségolène W Royal : RAS.

Rien. Pas la moindre bourde. Pas de lapsus ou de fotitude de français, rien sur la Corse, pas de carton jaune à distribuer, ni même de coup de téléphone bidon avec le Président de la Papouasie.

Rien. On s'inquiète.

Il semble qu'on s'inquiète surtout au PS: l'échéance du 11 février 2007 approche vite.

Et c'est à cette date que les français vont enfin savoir ce que SWR compte faire pour la France, d'en haut, d'en bas, de tous les côtés.

Jusque là, on a vu la bande annonce du film, maintenant on va nous le projeter sur grand écran.

Cela fera comme le film "Da Vinci Code" je pense...


Ce formidable projet de la France participative, conçu par les internautes à grand coups de copier-coller, risque d'éclater à la face de SWR comme la bulle internet en son temps.

Il est facile de comparer les styles des 2 principaux candidats, Nicolas Sarkozy et SWR.

(Les autres ne font que de la figuration: F. Bayrou et J.M Lepen ne nous feront pas le remake de la rencontre du IIIe type)

Sarkozy, qu'on l'aime ou non, qu'on approuve ou non ses projets, avance des idées: du concret.

Quelque chose de consistant. Exemple:

Je propose de travailler plus pour gagner plus. Jusqu’à présent, la candidate socialiste ne nous a pas fait l’honneur de nous dire ce qu’elle proposait sur les 35 heures. Moi, je le dis très simplement: je veux que les 35 heures soient un minimum, pas un maximum.

Sur les clandestins, c’est clair : si je suis président de la République il n’y aura pas de régularisation globale.


Je ne renonce à rien : ainsi si je suis élu, j’instaurerai le service minimum, la liberté syndicale et le vote à bulletin secret pour empêcher les piquets de grève. Le vote n’empêche pas ceux qui veulent faire grève de le faire. Mais s’il y a 51% de gens qui refusent la grève, on ne pourra pas les empêcher de travailler.

Je veux que les patrimoines s’investissent en France, je veux qu’on développe le capitalisme familial, par exemple en défiscalisant la cotisation à l’ISF de ceux qui investiront dans les petites entreprises. Je vous rappelle que je propose qu’un fonctionnaire sur deux mis à la retraite ne soit pas remplacé.

Je compte aussi faire une révision systématique des habitudes de dépense.
Il y a des économies à faire sur les 5 milliards d’euros par an d’allocations pour les préretraites, ou sur les 17 milliard d’euros d’aides aux entreprises pour financer les 35 heures. Dépenser tout cet argent public pour empêcher les gens de travailler c’est contraire à l’intérêt de la France.

La formation professionnelle, c’est 23 milliards d’euros qui ne sont pas entièrement au service de la politique de l’emploi. Il y a matière à trouver des économies.


Surtout, je veux relancer la croissance en libérant le travail.
Pourquoi la France, depuis quinze ans a-t-elle 1% de croissance en moins que les pays comparables ? Parce que l’on ne travaille pas assez.
(source u-m-p.org)

Comparons maintenant avec le discours "Royaliste". C'est nettement plus flou. Vague, passe partout, insipide comme les TV novellas brésiliennes. Exemple:

Je veux une France qui accepte ce qu'elle est devenue -- plurielle, diverse, colorée -- s'en réjouisse et sache en tirer partie. Je veux une France qui reconnaisse comme ses enfants légitimes tous ceux dont les familles sont venues d'ailleurs et qui sont aujourd'hui français à part entière.(...)

Comme le dit Jamel, l'ascenseur social reste bloqué au sous-sol et ne dessert plus les étages du haut, et le modèle que l'UMP propose à nos enfants face aux grandes transformations du monde peut se résumer à peu près à ceci -- +sois compétitif, ne pense qu'à toi et tais-toi+ -- est cela que vous voulez ?(...)


Ce sont les exonérations fiscales qui sapent la valeur travail, ce sont les rémunérations exorbitantes de certains patrons qui sapent la valeur travail, et je veux faire en sorte que le travail soit moins taxé que le capital.(...)


Je ne veux pas de cette société du tous contre tous et du chacun pour soi qu'un autre nous prépare, je ne veux pas d'un projet où la jeunesse est infantilisée, considérée comme une menace, un danger.

Je veux, moi, une société qui vous fait confiance.
Il y a ceux qui pensent que les jeunes sont un problème, qui n'en parlent qu'en terme de délinquance, qui ne cessent de les stigmatiser. Moi, je pense que les jeunes ne sont pas un problème: ils sont la solution.(...)
(source: desirs d'avenir)

C'est clair, il n'y a pas photo.

L'un avance des idées. Fait des propositions claires et précises.

L'autre n'a pas d'idée aboutie, reste dans les généralités et passe donc son temps à dénigrer les idées de l'adversaire.

Vivement le 11 février!!

Décidément, Ségolène W Royal: R.A.S ...