samedi 24 novembre 2007

Sans dollar le baril.

On a cru que le baril allait franchir les 100$ il y a quelques semaines, pour finalement refluer un peu.

Mais ce n'est que partie remise, il prend de l'élan.

Les 100$ seront probablement bientôt pulvérisés, ce n'est qu'une question de temps.

Comment, ici en Polynésie, en plein milieu du Pacifique, allons nous vivre le pétrole cher, très cher ?

Et que pouvons nous faire ?

Déjà, on pourrait essayer de persuader tout le monde de rouler un peu moins vite, d'arrêter la climatisation quand il ne fait pas hyper chaud, de ne pas laisser les voitures (+ clim) en marche, seules, quand on va à la boite postale, magasins, etc...

Et il faudrait cesser l'importation de gros 4x4 ridicules (il faut parfois un permis camion pour certains d'entre eux...).


Bref, convaincre tous ses proches de faire ça, ...et le faire soi même pour commencer.

Mais ça risque de ne pas être suffisant.

Le prix des billets d'avion explose avec celui du baril et ça va continuer.

On va donc se retrouver de plus en plus isolé.

Le fret sera plus cher (en avion bien sur, mais aussi en porte conteneur, fonctionnant au fioul lourd, moins cher, mais qui montera lui aussi)

Nos touristes réfléchiront à deux fois avant de prendre l'avion pour voir nos beaux lagons (le seront-ils encore ?) , pour ensuite essayer d' acheter des bricoles importées encore plus cher à cause du fret.

Pour les touristes américains, déjà moins nombreux qu'avant, la baisse du dollar devrait les dissuader encore plus de venir passer leurs maigres deux petites semaines de vacances annuelles par ici.

Comment dans ces moments difficiles ne pas comprendre qu'il est suicidaire de couper le cordon avec la France, avec l'Europe.

Sans argent solide, avec une monnaie de singe (La Nouvelle Calédonie et Wallis auront l'Euro, nous le dollar tahiti, ou quelque chose du genre, bien dévalué par rapport au XPF d'aujourd'hui), qu'allons nous pouvoir acheter ?

Les élections approchent, et l'équipe GTS-Bouissou (cf tahitisondage), en s'unissant a peut être une chance de devenir la première force autonomiste du pays, devant le Tahoera'a, lequel ne pourra pas faire autrement que de se raccrocher au wagon.

Et ainsi de renvoyer à Faa'a le golfeur le plus célèbre du péi.

Mais nous n'en sommes pas encore là. Bien que le peuple de Polynésie soit -me semble-t-il- plutôt autonomiste, la division centésimale de ces derniers risquent de propulser Oscar ma vers le poste suprême pour cinq ans, avec le pouvoir de nuisance qu'on lui connait.

De son côté, Nicolas Sarkozy ayant toutes les peines du monde à remplir les caisses de l'Etat, trouvera, en cas de victoire d'Oscar, une légitimité tout neuve pour faire des économies.

Un réferendum sera organisé, savamment orchestré par les deux côtés:

* Oscar qui crachera toujours plus sur les faranis
* L'Etat, qui souflera sur les braises, pour se débarrasser de cette lointaine contrée pas si indispensable que ça.

Que GTS et Buissou s'entendent, et vite, c'est peut être le seul moyen.