Passons sur le côté "Démocratie" qui ne veut plus rien dire depuis bien longtemps, à l'instar de la République Démocratique du Congo et tous ses genres de groupes se réclamant d'un principe démocratique. Au fenua, telle motion de censure sera jugée démocratique alors qu'une autre ne sera pas autre chose qu'un épouvantable coup d'état orchestré par l'Etat.
Certains démocrates jugeront absurde de placer à la tête d'un pays l'homme qui est arrivé en tête aux élections (60 000 voix pour GTS avec 10 600 voix d'avance sur son second), alors qu'il leur semble tout naturel d'y placer quelqu'un qui, arrivé en 3e et dernière position, et rejeté par son peuple, n'a obtenu que 17%.
La démocratie est probablement une notion trop abstraite pour la confier à des hommes politiques.
Il reste donc à examiner le côté Stabilité, Développement, et Paix.
Pour la Stabilité, il y a désormais une solution toute simple à laquelle ils n'ont probablement pas pensé, c'est d'arrêter de tenter de déposer une motion de défiance.
Pour le Développement c'est plus étonnant.
Alors que le pays est en panne depuis des mois, que le budget n'a été voté qu'en mars dernier, que l'Etat a le stylo sur le chéquier, qu'il est prêt à verser plus de 50 000 000 000 CFP (50 milliards) pour financer des tas de projets de développement dans différents domaines (logement social, santé, etc...), et bien non, le groupe UDSP fait son maximum pour que cela ne se fasse pas.
Ils font tout leur possible pour que GTS se casse la gueule dans sa tentative de sortir la Polynésie de son marasme, alors que devant une telle manne financière permettant d'aider l'économie du fenua, on pourrait peut être espérer d'eux un peu plus de solidarité et de maturité. Ils trouveront bien d'autres sujets pour se disputer.
Et bien non, ils vont chercher tout un tas d'excuses plus ou moins farfelues pour que ces 50 milliards n'arrivent pas.Drôle de conception du développement tout de même.
On a franchement pas l'impression que le développement du fenua soit vraiment leur priorité.
En réalité, leur priorité, la seule, c'est de revenir au pouvoir. Un point c'est tout.
Je sais bien que le jeu de l'opposition c'est d'embêter l'équipe en place, de trouver toutes sortes d'excuses pour mettre des bâtons dans les roues des dirigeants.
Mais là tout de même, c'est tout l'espoir d'un réel et très indispensable développement de la Polynésie qu'ils sabordent à grand coups de coupe-coupe.
En fin, pour la Paix, et bien que la Polynésie ne ressemble pas vraiment au Liban ni à Baghdad, ils peuvent la rendre* aux Polynésiens quand ils veulent.
* rendre: "foutre" serait peut être plus à-propos.
