vendredi 25 janvier 2008

Des pactes, ...des pactes, ...

...oui mais pas avec Estrosi.

Don Pactillo vient de porter plainte contre le secrétaire d'Etat Christian Estrosi pour avoir, lors de sa visite de décembre 2007, interféré dans la campagne électorale.

C'est vrai franchement, qu'est-ce-qu'il venait faire ici celui là; est-ce qu'un ministre des DOM TOM a le droit de venir en Polynésie ? Non mais.

Du coup, le résultat des élections pourrait être annulé.

Cette démarche est unique, et montre bien à quel point les relations Etat-Polynésie ne pourront qu'empirer en cas de victoire d'Oscar ma. Il faudrait donc que l'UPLD s'abstienne désormais de parler du moindre accord ou pacte ou lien de confiance qu'il pourrait tisser avec Paris.

Ce sera la rupture façon Comores & Mayotte.

Pour chercher à éventuellement annuler le résultat des élections, qui n'ont d'ailleurs pas encore eu lieu, il faut tout de même que l'UPLD ne soit pas si sûre d'être victorieuse.

Dans leur esprit, c'est certainement:

* si on gagne, on laisse tomber
* si on perd, on enfonce le clou

Chiche.

L'Etat n'a qu'à faire de même:

* si Oscar gagne, on donne raison à Oscar et les élections sont annulées
* S'il perd, le conseil d'Etat estimera qu'après réflexion, il n'est pas nécessaire d'annuler les élections.

Gaston Flosse, qui jure devant Dieu qu'il n'y a pas de pacte avec l'UPLD, même s'ils se sont tout de même bien entendus pour renverser Gaston Tong Sang (en ce qui me concerne, ça ne passe toujours pas), vient de présenter le fruit de ses réflexions sur l'entre deux tours:

Source Tahititoday.com

Je sais que beaucoup d’électeurs autonomistes se demandent si le Tahoeraa Huiraatira risque de favoriser le retour au pouvoir d’Oscar Temaru.

La réponse tient en un mot : non ! Mais je vais m’expliquer plus précisément.

Trois listes peuvent espérer se maintenir au second tour : le Tahoeraa Huiraatira, l’UPLD et To tatou ai’a.

Les différentes hypothèses

* La première serait que l’une des listes obtienne la majorité absolue. Si c’est le cas j’espère que ce sera la nôtre, mais ce n’est pas l’hypothèse la plus vraisemblable.

En outre c’est seulement dans le cas d’une absence de majorité absolue que se pose vraiment la question des alliances et du choix du président.

* En cas de majorité relative, le Tahoeraa Huiraatira vise naturellement la première place.

Si nous l’obtenons, la question d’une présidence Temaru ne se posera même pas.

(RMQ: Elle peut donc se poser dans d'autres circonstances....)

Le candidat du Tahoeraa Huiraatira sera élu à la majorité absolue ou relative.

Dans les deux cas nous ne chercherons pas à gouverner seuls.

Nous avons compris les leçons du passé. Nous formerons un gouvernement d’union, ouvert à des personnes compétentes de toutes les forces politiques représentées à l’Assemblée.

Je suis profondément convaincu que, pour la stabilité de notre société et de nos institutions, il faut mieux partager le pouvoir et n’exclure personne de la vie publique.

Mais il est évident que le programme de ce gouvernement sera basé sur le programme du Tahoeraa et que le statut d’autonomie de la Polynésie française au sein de la République ne sera jamais remis en cause durant toute la mandature.

* Si le Tahoeraa Huiraatira arrive en seconde position, derrière l’UPLD, nous présenterons notre candidat et nous voterons pour lui jusqu’au bout.

Si les autres autonomistes sont sincères et cohérents, ils se rallieront à notre candidat au second tour.

S’ils ne le font pas, ils seront les seuls responsables de l’élection d’Oscar Temaru.

* Si le Tahoeraa Huiraatira arrivait en dernière position, il est évident que nous ne favoriserons pas l’élection d’un indépendantiste, ni par notre vote, ni par notre abstention.

Fin de l'extrait.

Ainsi donc, Gaston Flosse ne favorisera pas l'élection d'un indépendantiste.

On essayera de s'en souvenir le moment venu.

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