* réserves de pétrole loin d'être infinies
* pic de production déjà dépassé
* l'Inde et la Chine qui ont sans cesse davantage besoin de cet or noir
* crainte d'une guerre avec l'Iran
* la "driving season" aux USA qui a commencé
* spéculation des traders qui trouvent là un moyen de se détourner des marchés financiers traditionnels, actuellement en chute libre
* etc...
...voilà que commence désormais la saison des cyclones dans le Golfe du Mexique, où sont situées pas mal de plateformes pétrolières, nord-américaines notamment.Chaque année c'est pareil, dès qu'une dépression pointe le bout de son nez, le pétrole monte en flêche.
Et justement, voilà la première dépression tropicale qui arrive: la Tempête Bertha
Ils auraient peut être dû lui trouver un autre nom car "Bertha" a déjà laissé de sombres souvenirs à certains pendant la 2e guerre mondiale...
Celle-ci sera peut-être inoffensive mais d'ici septembre, d'autres dépressions seront venues trainer dans le coin et beaucoup prédisent un pétrole à 180 voire 200 dollars pour bientôt.
Il faudra donc surveiller la température de l'océan dans ce coin là:
En cas d'attaque Israëlo-américaine sur l'Iran, on arrive à 300 $
Pour l'instant, on en est qu'à 145$... une paille donc.
Au fenua, le fonds financier prévu pour absorber les hausses du baril, et qui jouait jusque là le rôle de ressort, de matelas, d'amortisseur, affiche une perte de 5 milliards XPF et on ne pouvait pas échapper à une hausse du prix à la pompe.L'essence a ainsi sacrément augmenté début juillet mais comme d'habitude, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne.
Certains paieront leur gasole 50F/L (pêcheurs), 108F/L (perliculteurs), mais pour le citoyen de base ce sera 153 F/L(1,28 euro).
On pense déjà au copinage entre vrais & faux pêcheurs, perlicuteurs, etc...
L'électricité va aussi augmenter (de 18% parait-il...), ainsi que le transport inter-îles, et donc tous les produits des magasins.
On imagine les comptes d'Air Tahiti Nui, les futurs tarifs des billets et le nombre de touristes bientôt transportés vers le fenua.
Pas terrible donc. Mais tout le monde sera d'accord pour dire que GTS n'y est pas pour grand chose vu le contexte mondial.
Et bien en fait non. Certains syndicalistes, bien connus pour être des sous marins des partis politiques, envisagent une grande action de protestation, l'objectif étant de justifier la motion de défiance api qui va bientôt être lancée.
Bientôt. Disons... lorsque le Ministre Yves Jégo viendra au fenua fin juillet, ça lui fera un chouette souvenir à rapporter à tonton Sarkozy.
Jégo est lent à venir. Surtout qu'il apporte des mauvaises nouvelles: les nouveaux retraités ne seront pas indexés comme avant s'il n'ont pas mis les pieds sur le fenua auparavant (normal), et l'indexation de tous les fonctionnaires d'Etat va être très probablement passée à la loupe au vu de l'inflation réelle.Faudrait leur dire qu'ils pensent à passer la loupe pas tout de suite, mais plutôt après toutes les augmentations prévues pour les prochaines semaines.
Sinon, si tout se passe comme prévu, l'UDSP repasse au pouvoir très bientôt et fait descendre le prix du pétrole dès son arrivée, même en cas d'attaque sur l'Iran. C'est pas beau ça ?
Pour finir, voici un historique de l'évolution du prix du baril de pétrole:
- 1970: le prix officiel du pétrole saoudien est fixé à 1,80 dollar le baril, selon les chiffres du ministère américain de l'Energie (DoE).
- 1974: le prix auquel les raffineries acquièrent le pétrole importé dépasse les 10 dollars le baril après le premier choc pétrolier, consécutif à l'embargo de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pendant la guerre du Kippour en 1973.
- 1979: la révolution en Iran entraîne le deuxième choc pétrolier. Le baril dépasse les 20 dollars.
- 1980: la guerre Iran-Irak pousse le prix du baril au-dessus de 30 dollars. Il atteindra 39 dollars début 1981.
- En 1983, le pétrole "light sweet crude" commence à être coté sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
- Fin septembre-début octobre 1990: courte incursion au-dessus des 40 dollars le baril, avant la Guerre du Golfe.
- Septembre 2001: le baril frôle les 30 dollars la semaine du 11 avant de retomber. Il termine l'année sous les 20 dollars.
- Mai 2004: le seuil des 40 dollars est à nouveau franchi.
- Septembre 2004: 50 dollars. Le marché s'inquiète des approvisionnements.
- Juin 2005: 60 dollars.
- Fin août 2005: l'ouragan Katrina frappe la zone pétrolière du Golfe du Mexique. Le baril passe au-dessus de 70 dollars.
- 12 septembre 2007: la fonte des stocks pétroliers américains pousse le baril au-dessus de 80 dollars.
- 18 octobre: 90 dollars.
- 31 octobre: le pétrole franchit le cap de 95 dollars, après une forte baisse des stocks américains et une baisse des taux d'intérêts américains. L'envolée se poursuit jusqu'à 98 dollars le 7 novembre.
- 21 novembre: le baril grimpe jusqu'à 99,29 dollars.
- 2 janvier 2008: le baril touche brièvement le seuil psychologique des 100 dollars, sous l'effet des violences au Nigeria et dans la crainte d'une nouvelle baisse des stocks américains.
- Mars 2008: après une pause, le baril recommence à grimper au fur et à mesure que s'affaiblit le dollar, atteignant 111 dollars le 13 mars.
- Avril 2008: dopé par la baisse des stocks américains, le statu quo de l'Opep, la croissance chinoise et surtout la baisse du dollar, qui passe ce mois-là la barre de 1,60 pour un euro, le brut repart en flèche. Il atteint 115 dollars le 16 avril, puis s'arrête à 119 dollars le 22 avril.
- Mai 2008: les cours de l'or noir reprennent leur marche en avant, notamment du fait de nouvelles perturbations de la production au Nigeria. La barre des 120 dollars tombe le 5 mai, celle des 125 le 9 mai, des 130 le 21 mai et des 135 le 22 mai.
- Juin 2008: les cours grimpent de 16 dollars en deux séances, les 5 et 6 juin, jusqu'à 139,12 dollars, après un accès de faiblesse du billet vert. Ils s'envolent ensuite jusqu'à 139,89 dollars le 16, suite à une interruption de production en Norvège et un nouveau recul du dollar.
- Le 26 juin, le président de l'OPEP pronostique que les cours pourraient atteindre jusqu'à 170 dollars durant l'été. Les cours s'envolaient et franchissaient pour la première fois les 140 dollars.
